Dimanche 25 avril - Elections, pluie, chauffeur et passeport


Notre semaine en raffale...

Acte 1: Quand l'Inde passe aux urnes

Le processus électoral est lancé. Les élections fédérales se tiendront du 16 avril au 16 mai. 543 membres du parlement à élire, 714 millions de voteurs, 1 million de machines à voter électroniques. Un budget de Rs13 milliards. Le 23 avril c'était, entres autres, le tour du Karnataka. Une fois son devoir de bon citoyen accompli, chacun pourra fièrement exhiber pendant 15
jours son index gauche marqué à l'encre indélébile. L'unique fournisseur de cette encre est situé près de Mysore et devra produire 20,140 litres pour ces élections (par bouteille de 10ml, faites le calcul !). Grâce à ces élections, cette petite entreprise publique publiera des revenus de Rs160 millions pour cette année fiscale versus Rs90 millions l'année dernière. Il appert que cette encre, dont la recette demeure secrète, est aussi exportée à des fins identiques au Canada, Cambodge, Maldives, Népal, Nigéria, Afrique du Sud et Turquie.


Acte 2: Petite pluie de fin de soirée

Nous avons connu notre premier épisode de pluie diluvienne, il a même grêlé. En quelques minutes la route s'est transformée en torrent. Pour une fois, j'ai eu un peu de compassion pour ce fléau de motos qui empoisonne la vie des automobilistes. L'orage aura été de courte durée, mais assez violent pour arracher arbres, panneaux publicitaires et complètement décaper notre chaise de jardin si soigneusement teint par le vendeur (clin d'oeil à la qualité du travail indien). Pour ce qui est de l'appartement, nous avons constaté quelques infiltrations au plafond, demandez-moi si je suis surpris ? (second clin d'oeil). Rien de grave, mais reste à voir lorsque la mousson battera son plein.



Acte 3 : Boss, Sir, I had an accident

Notre chauffeur, Ravi, a eu un petit accident avec la voiture cette semaine, il s'est fait emboutir par une moto. Ce n'est pas clair si c'était lui ou les 3 passagers saouls sur la moto qui étaient en faute. Mais, ce n'est pas important, comme ici tout se règle sur le champs, c'est celui qui a le plus de "supporters locaux" dans son camps qui remportera la négociation. Pour cette fois c'était 1 contre 15 et, pour ne pas se faire tabasser, il n'a eu d'autres choix que de donner RS4000 roupies (100 dollars, environ 2 semaines de salaire) pour récupérer son permis qui lui avait été volé quelques minutes plus tôt par l'un des belligérants.

Acte 4: Notre temps est compté

Julie a découvert cette semaine que notre permis de résidence expirait le 16 mai, au lieu de septembre tel qu'anticipé, et ce parce que nos passeports viendront à terme en juillet. C'est la panique ! dans la maison et chez l'employeur.

Renouveller son passeport en deux semaines devient un vrai défi lorsque Hugo, tête en l'air, a perdu sa preuve de citoyenneté Canadienne et qu'en plus, il faut trouver en Inde un répondant qui nous connait depuis 2 ans. A priori, ces deux points sont réglés. Hugues aura droit à un passeport limité de 2 ans et, pendant ce temps, fera la demande pour obtenir une nouvelle carte de citoyenneté. Et, pour RS1200 (40 dollars), nous avons acheté légalement un ami répondant, soit un notaire ayant son petit bureau en bois dans un couloir de la Cour Civile. Il est équipé d'une signature et d'une boite de tampons, plusieurs, de toutes les couleurs et pour toutes les situations. Meer Hassan est populaire, on se masse autour de lui, il collecte les roupies au nombre de documents signés et la négociation est permise.

Rdv à Delhi dans une semaine pour soumettre notre demande. Dossier à suivre...

Lundi 13 avril - Weekend à Dubaï


Petit weekend de Pâques à Dubaï. Voici quelques pensées au hasard sur ces 4 jours:

Je sais que l'envie est le septième des péchés capitaux. Et bien ! celui qui pourra passer 10 minutes au débarcadère du ''Mall of the Emirates'' sans succomber me lancera la première pierre. Lamborghini, Porsche, Maserati, Bentley, Rolls, dont certains propriétaires ont à peine 30 ans.

Je croyais qu'il faisait chaud à Bangalore, je n'avais rien vu. Même l'eau froide au robinet est chaude. Il paraît qu'à partir de juin, il est mission impossible de demeurer plus de 15 minutes au soleil. Bon courage à mes petits amis qui y seront en juin.

Mais où ont-ils caché les restos ? C'est comme à Bangalore, les restos sont tous dans les hôtels...évidemment à prix d'hôtel. Je m'ennuie du plateau Mont-Royal. Nous avons tout de même déniché un super sushi dans DIFC (Dubaï International Financial Center). Jetez un coup d'oeil sur Zuma, ambiance simplement géniale. Il en faut un à UB City.

Avis aux amateurs de marche, Dubaï ne se fait pas à pieds. Ce qui semble à 2km sur une carte est en fait à 30 kms.
Julie: Cela, on l'a appris de la dure façon. Toujours partante pour utiliser mes deux pattes pour explorer les lieux, à peine descendus de l'avion, Hugues m'invitait à aller marcher jusqu'au "Centre" de la ville, là tout au fond du panorama. Une petite bouteille d'eau, zéro dirham, 41 degrés celcius et 10 kms plus loin, les buildings s'enfonçaient toujours...Wow ! Mon premier mirage. A partir de ce moment, les taxis sont devenus nos copains de route indispensables. Ils sont efficaces pour autant qu'ils sachent vous expliquer s'ils décident de prendre un parcours différent de celui à lequel vous êtes habitués depuis votre arrivée. Sans être paranoïaque, ça surprend quand vous croyez partir vers la droite et qu'il prend la direction à gauche. « Où allez-vous ? » lui demanda Hugues. Un film d'idées me passe dans la tête, j'ai les mains sur nos passeports. Les bonnes réponses ne viennent pas assez rapidement, du moins à notre goût.
« Arrêtez, nous descendons. »
« Arrêtez, j'ai dit. » Ouf ! c'est fait. Nous nous retrouvons sur le bord d'une route déserte d'un quartier industriel, le soleil se couche. Bien joué !?!?

Pour le shopping, un incontournable, le Mall of the Emirates avec plus de 400 boutiques et une pente de ski intérieure, pas de sable mais bien de neige. Je recommande aussi le Souk Madinat à Jumeirah pour les souvenirs et le Gold Souk pour ceux qui adorent l'or.












Samedi 4 avril - De retour de Paris


De retour à Bangalore après deux semaines à Paris. Nous avions bien hâte de retrouver le soleil et un rythme moins "speed". Ce court séjour au froid et sous la pluie nous a permis de constater que nous avons perdu notre couche protectrice acquise au fil des hivers Québécois.

Malgré une température pas très coopérative, Julie a tout de même réussi, les doigts gelés, à capturer quelques belles images du printemps Parisien.